Il y a 3 jours, j'ai reçu un texto de ma mère.

Elle s'inquiète...

Plus d'article.........

Serions-nous malades ? (dans ce cas, fournir un certificat médical)

Aurions-nous des soucis ? (dans ce cas, relativiser)

Ben, non ! On va bien.

Mais on n'a rien d'intéressant à écrire. Alors on n'écrit rien.

On mange bien, on travaille bien (enfin, on essaye...), on dort bien, on voit des amis, on s'occupe bien de notre idiot de chien (même si lui pense qu'on ne le balade pas assez, même s'il n'a toujours pas compris pourquoi aucun de nous deux ne veut jouer avec lui à 5h du matin et même s'il revendique une deuxième gamelle de croquettes chaque soir), on sort (un peu), on nage, on bouquine, on regarde des films, etc...

Bref, que voulez-vous qu'on écrive là-dessus ?!?!

Mais, bon, quelques événements sont prévus bientôt, et on vous fera partager tout ça !

En attendant...... des petites news ??? (là, vous êtes censés crier "oh, oui !" devant votre écran)

Allez !... Ca ne me coûte pas beaucoup, j'ai un peu de temps devant moi (Pierre prépare à manger et je lui ai fait croire que je travaillais sur l'ordi donc il ne devrait pas me déranger), et je sais que cela va vous faire tellement plaisir !!!.... (Je suis trop faible moi....Ca me perdra!)

• Il fait froid chez vous ? Non ? Ca commence ? Et bien chez nous, il fait chaud. Si. Ca commence. On s'aperçoit de la montée des températures à des petits riens. On ne tourne plus le robinet d'eau chaude quand on prend une douche. On se sent crevé en rentrant du boulot (c'est normal, on est des enseignants donc on est forcément crevés mais quand même...là on est plus crevés que d'habitude !) Et quand on quitte son tee-shirt, on ne le met pas tout de suite dans le panier à linge sale. Ouh là là, non ! On le laisse d'abord sécher un peu à l'extérieur. Il vaut mieux...
• Les mangues arrivent tout doucement.
• Je n'ai toujours pas reçu les fournitures scolaires que le maire nous avait promises en urgence il y a de cela ....3 semaines....  Par contre, je me demande s'il n'a pas changé de 4x4....
• Ca va toujours en classe. Sont mignons ces p'tits...En fait....Enfin pas toujours quand même....
• Notre Grand Chasseur de poissons Greg s'est mis à fumer. Son poisson. Et c'est bon !
• Une de nos makis femelles (Tête de tigre je pense...) a un drôle de petit truc accroché sous son ventre! Bientôt des photos. Je pense qu'on va l'appeler "Tête de tigrou" !
• Toujours à propos de nos zamis les makis, j'ai constaté (avec stupéfaction) (et grâce à une remarque pertinente de Pierre concernant l'absence de boules) que Junior était en fait une Juniorette ! J'espère que l'avoir appelé Junior durant sa première année n'aura pas de répercussion sur sa vie future...
• Thalès (bientôt des photos) est un gentil chien bien con !Ou un con de chien bien gentil, au choix.
• Le jardin ne comprend pas pourquoi on ne s'occupe plus de lui. On essaye de lui expliquer qu'avec la rentrée, le chien, et nos diverses occupations, on ne peut pas toujours être disponible. Du coup il fait la tronche. Et ça se voit. Mais bon, les vacances sont là dans 2 semaines (tralalalère ! ) et on est bien décidé à lui faire sa fête. Comme m'avait dit mon bientôt ex-voisin, grand foundi-jardinier : Tu tailles ! et tu te poses pas de question !
• On a retrouvé des petites culottes de femmes.......Pour l'instant on n'ose pas y toucher. On se contente de les observer pour voir si c'est dangereux ou pas. Je pense que pendant les vacances, un de nous deux (on va tirer à la courte paille) s'occupera de faire un retour de petite culotte en métropole. (vous savez où on peut trouver la tenue que porte les démineurs de bombes sur Mayotte ?)

  Et puis voilà c'est tout ! Je sens la bonne odeur de bouffe qui me parvient d'en bas. Juste le temps d'ouvrir quelques cahiers, de les étaler par terre et de gribouiller deux trois trucs style "Tu n'as pas appris ta leçon !!! Tu me la copieras 1532 fois". Histoire que Pierre soit bien persuadé que je travaillais.

Ah et puis si avant de se quitter, j'avais préparé (il y a longtemps) un petit bout d'article que je joins ci-dessous.

C'est parti pour un petit retour en arrière du temps de nos envahisseurs Druyens !

Bye,

Didier 

Journal intime des GO de Pierre-et-Vacances.   (page 34)

Vous savez...... ça n'a pas été facile tous les jours..... 

Je peux le dire maintenant, nous avons souffert.... Nous étions au bord de l'abîme.... (surtout en haut du mont Choungui)

Dans un dernier recours, nous avons même tenté de les enfermer...

Mais allez donc enfermer un type qui mesure 2 mètres, sa femme qui déborde d'énergie, une ado qui constate que sa trousse de maquillage est restée à l'extérieur et un garçon de 10 ans qui ...est un garçon de 10 ans plein de vie !

Alors on s'est résigné...et on a continué notre gentil rôle de "gentils organisateurs de séjours sur l'île aux parfums" !

Ils ont voulu voir les couleurs du lagon, alors on leur a montré les couleurs du lagon.

 Ils ont voulu voir une île déserte entourée d'une multitude de poissons alors on leur a montré une île déserte entourée d'une multitude de poissons.

  Ils ont voulu escalader le Choungui pour voir les jolis paysages, alors on a escaladé le Choungui. Pour voir les jolis paysages.

Ils ont voulu faire une photo témoin pour "immortaliser-cet-instant-magique-et-bon-dieu-que-ça-grimpe-j'le-referai-pas-tous-les-jours", alors on a pris la photo.

Ils ont voulu faire un petit clin d'oeil humoristique à ma maman avec la deuxième photo (voir article "les berrichons à Mayotte) . Alors, en tant que fils-gentil, je me suis indigné, et Pierre, en tant que gendre-gentil s'est indigné aussi. Mais on a trouvé ça drôle quand même, alors on a pris la photo.

  Ils ont voulu voir si les baobabs étaient plus grands que David, alors on leur a prouvé que les baobabs étaient (beaucoup) plus grands que David.

Et pour finir, ils ont voulu voir ce qu'il y avait à voir sous l'eau, alors on a décidé de vous faire voir la tête qu'ont ceux qui ont décidé de voir sous l'eau ! 

  et ça nous fait encore bien rire !

Après des heures de révisions intensives

Grâce à une mémoire éblouissante

                une parfaite maîtrise du QCM

                une logique imparable

                et ... un examinateur bien payé !

Monsieur a décroché le code pour son permis bateau !

(pour la pratique, il paraît que c'est une formalité)

Et depuis, Monsieur se la pète .... !

Bises !

                       Bonjour à tout le monde !

          On vient d'avoir un week-end de 3 jours. C'est déjà une bonne nouvelle en soi. En plus, il était prévu un bivouac. Cool ... D'accord, c'était sur l'îlot de M'Tsamboro (celui du bivouac foireux ...) ; d'accord, on ne connaissait pas la moitié des gens qui devaient venir (la dernière fois, ça ne nous avait pas porté chance ...), mais comme on est d'un naturel optimiste ...

          Et ben ça s'est bien passé. Disons plutôt que ça s'est bien fini et qu'on en gardera un bon souvenir.

           Le rendez-vous était à Mamoudzou, le samedi matin, à 7h. Ca commençait  ... Pas bien. On sortait d'une semaine fatigante (conseils de classe ...) alors se lever à 5h avec la perspective de ne pas beaucoup dormir du week-end, à nos âges, c'est pas la goutte d'enthousiasme qui fait déborder le vase ... Mais cela dit, le vase d'enthousiasme était quand même pas mal plein, alors ... Vamos. On arrive au rendez-vous avec 1/4 d'heure de retard. Normal. Un peu de stress parce que le pêcheur nous attend à 8h, à une heure de là. Mais les autres gens qu'on doit récupérer au passage sont encore plus en retard que nous. La pression qu'on avait sur les épaules glisse subrepticement sur les épaules d'autres retardataires. On répartit les affaires et les gens dans les voitures. Nous, nous récupérons une femme pas très bavarde, arrivée très en retard. On prend la route avec près d'une heure de retard. Elle se passe bien, la route, et la covoiturée s'avère être une nana super rigolote, vraiment très sympa, sortant d'une garde de nuit (elle est toubibe). Ca explique d'un coup son retard et son manque de conversation du début, son air un peu endormi. Elle est donc d'emblée excusée et déplacée vers la catégorie "fréquentable". Ben ouais, on est comme ça, nous.

         On arrive sur l'îlot, après une traversée en bateau "normale" pour les blasés que nous sommes presque. On décharge, on maudit en silence nos petits camarades qui semblent avoir emmener des armes et des bagages en sus de ceux de circonstances, et qu'on se sent obligé d'aider. Pendant que certains nettoient le coin des dizaines de canettes et autres immondices, le reste du groupe installe les tentes. Toujours un grand moment. Et puis survient le drame : une famille mahoraise (3 ou 4 hommes, 3 ou 4 femmes et quelques enfants) débarque, s'approche de notre campement fraichement monté, commence à engueuler notre gentil pêcheur en shi-maorais puis s'adresse à nous (on est une vingtaine) en français et nous dit de dégager. Euh ... Ah ? Euh ... Ouais ? On se regarde, on dubite. Tout en nous invectivant, les hommes font des allers-et-retours pour décharger leurs affaires, tandis que femmes et enfants s'assoient par terre, impavides, au beau milieu de leurs affaires qui sont déposées par les hommes au beau milieu des nôtres ... Au bout d'un moment, on comprend que la famille s'est approprié ce coin de la plage, prétend l'entretenir en le désherbant et en le nettoyant. Le désherber, mon oeil : en 3 minutes, on avait déjà arraché les plantes rampantes qui s'accrochent, peu, au sable, sur une surface suffisante pour installer les tentes à l'ombre des arbres du bord de plage. Quant au nettoyage, on avait rempli 3 sacs poubelle avant qu'ils n'arrivent ... On se tourne vers notre gentil pêcheur qui a l'air tout dépité. Il suggère qu'on lève le camp. Les hommes de notre groupe acquiescent. Les femmes se rebellent. Les hommes de l'"autre" groupe leur répondent, en haussant la voix, que notre prétendu gentil pêcheur et eux se connaissent, qu'il le savait, qu'il n'a qu'à emmener ses mzungus à un autre endroit de la plage et qu'il n'y aurait pas eu d'histoire. Les hommes du groupe s'échauffent un peu : "d'après la loi française sur le littoral, la plage est à tout le monde, et on est en France, ici". Les hommes de l'"autre" groupe s'échauffent carrément ... Hou là là ... Finalement, on laissera la famille à son prétendu nettoyage de son prétendu bout de plage. On démontera les tentes ou on les trainera sur 200m en plein cagnard sur la plage, on rechargera sur le bateau les gros sacs et la méga-glassière d'au moins 200l pour les redébarquer 200m plus loin, et on réinstallera tout ça dans une ambiance mi-amusée mi-très-agacée.

          On se baigne, les problèmes s'éloignent, vague après vague. Le week-end commence. On papote, on fait connaissance, on parle de l'eau presque trop chaude, mais c'est normal en cette saison, on se dit qu'on a intérêt à bien se protéger du soleil parce qu'il tape beaucoup ... Bla bla bla pour attendre le moment de l'apéro. Une planche de body surf est piquée à un gamin pour y déposer le plateau sur lequel sont installés sgrunchs et punchs. On fait tourner le plateau d'une pichnette pour qu'il vogue jusqu'au voisin.

                                                          Les problèmes sont loin ...

 J'ai rarement vu un groupe aussi hétéroclite mais comme presque tout le monde a mis de la bonne volonté, on a vraiment passé un bon moment. Le fait de faire plusieurs "time's up" pendant la veillée (pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est un jeu) y a évidemment contribué. Et puis on a fait pas mal de "loup-garou" (ça aussi c'est un jeu) le lendemain. La plupart des membres du groupe sont instantanément devenus accros. Seul petit hic, il a plu le dimanche, par intermitance, presque toute la journée. Mais ... C'est de saison !

          Gros bisous d'un villageois !

Pierre et le loup !

Il ne reste plus que trois jours de vacances...
C'est une catastrophe.... Qui aurait cru que 4 semaines de vacances passent aussi vite que 15 jours....?

Bon, ..... petit retour sur ces 3 semaines, histoire de vous raconter nos vies (vu qu'il n'y aura rien à dire sur la 4ème semaine car on va passer notre temps à travailler...Tiens, faut que je retrouve mon sac moi d'ailleurs...). Alors ces 3 semaines ça a été.... :

Des rencontres insolites
- quand on jardine, qu'on s'approche d'un jeune plant (inconnu d'ailleurs, j'ai oublié ce que c'était ...on verra quand il fleurira...s'il fleurit....) et qu'on s'arrête car il y a une drôle de bête sur une tige. C'est un petit caméléon ! Plus foncé que ceux qu'on a déjà vus. Alors tu t'arrêtes, tu laisses tomber tes projets d'engrais, de désherbage et tu l'observes ! Longuement. Conscient de vivre un moment qui justifie ta présence ici.
Un peu plus loin, sur une branche de badamier (comment ? vous ne savez pas ce qu'est un badamier ??!! Pffff....), bref un autre caméléon de taille plus imposante et vert clair. On est resté un bon moment à l'observer car on avait vu qu'une fourmi rôdait autour de lui...Et on l'a vu tourner la tête d'un coup et projeter sa langue sur une mouche (comme dans les documentaires animaliers !!!) Moment de grâce (sauf pour la mouche évidemment...)
- on connaissait les loups-garous....et on y jouait assez souvent.... Ici, on a rencontré les mérous-garous !
Sortie dans les îlots du Sud avec un groupe d'amis (des futurs bons amis ceux-là). Et Pierre, fidèle à lui-même leur propose de découvrir un jeu sympa... Et c'est parti ! Ils ont non seulement accrochés comme des malades mais en plus se sont révélés de vrai(e)s pervers(es) ! (qualité indispensable pour survivre durant ce jeu...)
La preuve en image :


Ah oui ! Ici le loup-garou se joue dans l'eau et les morts sont des noyés !
Ils sont devenus des enragés de ce jeu et on s'est revu pour y jouer ! (d'ailleurs demain il y a une quinzaine de personnes chez nous pour une après-midi loup-garou !) (oui je sais...c'est pas comme ça qu'on va avancer dans notre boulot...)

Pas de photos des îles, juste un petit clin d'oeil : cette photo a été prise sur la barque du pêcheur qui nous a emmené sur l'île. Ils marquent bien leur appartenance à la France !

 
Bon....le Roi (représenté par la couleur blanche) s'est un peu fait bouffer par le peuple  ! (les couleurs bleu et rouge).

Des aventures extrèmes
- la pose des étagères. Ca nous a bien occupé.... En plus on les a peintes ! Pour ceux qui nous connaissent bien, vous imaginez à quel point il nous fallait bien 4 semaines pour envisager ces travaux.... Mais on l'a fait (yes !) Et c'est beau ! Et ça tient ! (et on s'est même pas trop engueulé...). On est très fier et tous nos prochains visiteurs sont priés de se pâmer d'admiration devant nos étagères (celles qui sont dans la salle de bain, n'allez pas pousser des grands cris devant celles de la cuisine, elles sont moches, c'est pas nous qu'on les a posées et du coup vous auriez l'air bête !)

- la sortie kayak.
On s'était dit : Tiens ! Si on faisait du kayak ! Oh oui, ça a l'air bien ! Et ce sera tellement rigolo d'aller jusqu'au petit îlot qui est en face ! Rendez-vous pris donc avec deux amis tout juste rencontrés (Willy et Virginie (moi j'aime bien les Virginie !)) (moi (Pierre), j'aime bien les Willy !!!)(mais j'aime bien les Virginie aussi)
Le monsieur qui loue les kayaks est très sympa. Il nous explique tout bien comment il faut faire. Les kayaks sont individuels (pas moyen de faire semblant de ramer quand l'autre est devant...ceci dit je ne l'ai jamais fait...). Et puis le monsieur des kayaks il lève le nez et il dit : Ouh, y a un grain qui arrive !. Et Didier il dit : on ferait pas mieux d'attendre un peu alors ? Surtout qu'ils vendent des crèpes à la petite boutique d'à côté... Mais Willy avait très très envie d'y aller tout de suite. Alors on demande au monsieur des kayaks : Dis monsieur, c'est pas dangereux si la tempête arrive ? Le monsieur il dit que non, que lui il trouve ça fun mais qu'il comprend que pour une première fois ce n'est pas ce que les gens espèrent... Alors Didier insiste avec le coup des crêpes mais Willy a déjà mis son kayak dans l'eau... (lui il va pas rester longtemps un copain....). Et le monsieur des kayaks il dit : si à un moment vous ne voyez plus l'îlot, le mieux c'est de ne plus pagayer car sinon vous risquez de tourner en rond ! Didier et Pierre rigolent un peu car c'est quand même pas possible de plus voir l'îlot qui est gros presque juste devant nous (non mais sans blague, faut pas nous prendre pour des naïfs !)
Et ben si c'est possible !
On s'est payé une méga averse sur la tête ! On ne voyait plus rien autour de nous ! On était seuls, perdus dans l'océan, prêts à être dévorés par les requins (ah non, y en pas qui dévorent les hommes ici...) euh....prêts à être déchiquetés par les langoustes (ceci dit j'avais déjà décidé de balancer Willy à la flotte pour les retarder afin qu'on puisse fuir)
Et on a attendu que l'orage passe. Sous des trombes d'eau. Chaude, heureusement.
En fait c'était assez fun !
Et puis l'orage est passé. Les langoustes ne nous ont pas attaqués. Et l'îlot est réapparu.
Et on a pu s'échouer sur une plage... Tous vivants.


 
On est donc parti à la recherche d'un coin sympa pour étaler nos serviettes mouillées et pour manger notre nourriture pas trop mouillée.
En chemin, un petit truc a attiré mon attention :
 et m'a stoppé net dans mon élan....

(vous remarquerez le magnifique short de bain avec les grosses fleurs bleues)

J'ai appelé Pierre à la rescousse. Qui ne m'a pas secouru du tout et qui au contraire m'a demandé d'approcher mon pied de l'ennemi pour faire sa photo...

 Comme je suis courageux, j'ai obéi...

Et là j'en entends certains et certaines dire : Oh ! Mais ce n'est qu'un petit crabe de rien du tout !
Oui ! et bien n'empêche que je voudrais vous y voir quand le "petit-crabe-de-rien-du-tout" ne fuit même pas devant vous (ce que tout crabe normalement constitué doit faire) et qu'en plus il ressemble à ça de près :


Alors....? Vous aussi vous trouvez qu'il n'a l'air pas gentil, hein ?

Bon, en attendant, nos compagnons avaient trouvé le lieu idéal pour nous abriter :



Petit pique-nique comme on les aime. On papote. On fait connaissance. On se dit que c'était cool cette averse. On se promet de manger une crêpe en revenant (je crois que c'est à partir de là que j'ai commencé à pardonner à Willy...). On parle un peu boulot, on est profs tous les 4, on se dit qu'on n'a pas des métiers faciles et on décide d'aller se baigner ! (sauf Pierre qui s'est gentiment proposé pour surveiller nos affaires, on a eu beau lui expliquer que sur l'îlot il y avait peu de chance qu'il y ait des voleurs, il a insisté et a même tenu à utiliser sa fameuse ruse intitulée : "je fais semblant de dormir pour tromper l'ennemi"... Quel homme admirable ce Pierre...Toujours au service des autres !

Plongée bien sympa. Willy m'a (un peu) impressionné en faisant de l'apnée. J'ai essayé de faire pareil. J'ai cru mourir. Faut que je m'entraîne...

Quelques photos sous-marines (pas prises lors de cette sortie mais ça vous êtes pas censés le savoir !)

 

Et vient le moment :
-d'aller réveiller retrouver le grand gardien de nos affaires (qui sont toujours là, ouf ! j'ai eu tellement peur...)
-de dire au revoir à la plage

-de remonter dans nos kayaks
-et de foncer vers la créperie !




Des moments douloureux
- quand Pierre m'amène la brioche faite maison, qu'on avait bien planquée dans le four, et qui est recouverte de fourmis....
- quand la charmante chienne qu'on garde rentre toute contente dans la maison propre avec ses pattes boueuses...
- quand j'ai détruit par inadvertance la toile de l'araignée qui avait élu domicile sur la varangue à MA place, celle où je prends mon p'tit déj, et que j'ai senti le regard de Pierre sur moi (je venais de casser la maison de la p'tite bête qu'il aime tant, vu qu'elle bouffe les moustiques) et que j'ai bien compris qu'il serait de bon ton que j'aille aider madame araignée à reconstruire sa toile... (depuis on a trouvé elle et moi un compromis, elle a refait sa toile légèrement plus loin, elle ne m'embête plus, je n'ai pas besoin de faire semblant de casser sa toile par inadvertance et Pierre l'observe (avec amour ? berk...) chaque matin.
- quand il a fallu punir et mettre en prison la petite chienne qui n'avait pas été gentille (rapport à ses pattes pleines de boue....)

- quand il pleut vraiment et qu'un torrent fleuve rivière ruisseau (mais très violent !) se forme dans notre jardin et emporte une partie de la rocaille...


Des immersions dans la vie locale
- Mon directeur nous a invités à un voulé avec de la famille à lui. Notre 1er voulé local ! C'était super cool ! Très riche. Au niveau des échanges. Il aime bien parler de Mayotte (c'est un mahorais). Moment très sympa !
Du coup le lendemain, on est allé l'aider dans sa future baraque. Il en parle avec fierté, c'est émouvant.
Tiens un peu de culture mahoraise : ici ce sont les femmes qui sont propriétaires de leur maison. L'homme n'est qu'un invité ! D'ailleurs il est souvent de passage...
Il nous a beaucoup parlé de son mariage. Et ici c'est quelque chose ! Ca dure 1 semaine, ils dépensent des sommes folles (20000euro je crois qu'il m'a dit  pour le sien). Ils louent des bus entiers pour transporter les invités ! En général c'est le village entier qui est invité !
Comment les mahorais nous voient, nous les blancs, les Mzungu : comme des gens obsédés par le temps, qui planifient tout ! (c'est un peu vrai...).

Des inquiétudes effroyables
- l'état de santé de nos makis (oui....ce sont devenu NOS makis....ça pose un problème ?....)
En fait les makis ne sont pas agressifs envers les...hommes ! Mais entre eux ils se foutent parfois sacrément sur la gueule ! On pense qu'il y a eu friction avec une autre bande (l'enquête suit son cours...). Mais du coup, on en a un qui a un bout de lèvre décroché (pas joli-joli..) et une autre qui est toute écorchée dans le coup et qui a l'oreille coupée en deux....
Dans un coin du jardin on a créé (oui c'est de la création artistique, madame !) des jardinières en bambou. Et nos makis les ont immédiatement transformées en passerelle à makis !



Sinon les petits grandissent bien. Ils sont épargnés par les rixes. Ils se déplacent seuls maintenant (sauk Maki junior n°3 mais c'est normal il est né après les autres ! c'est le petit de Sniffeuse... D'ailleurs elle va moyen elle, elle a chopé une maladie qui fait enfler ses doigts et la fait respirer difficilement...)



Des petits moments comme ci - comme ça...
- quand Noël approche et qu'on est loin de nos familles et de nos amis...











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