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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 00:00

                       Bonjour à tout le monde !

 

          On vient d'avoir un week-end de 3 jours. C'est déjà une bonne nouvelle en soi. En plus, il était prévu un bivouac. Cool ... D'accord, c'était sur l'îlot de M'Tsamboro (celui du bivouac foireux ...) ; d'accord, on ne connaissait pas la moitié des gens qui devaient venir (la dernière fois, ça ne nous avait pas porté chance ...), mais comme on est d'un naturel optimiste ...

          Et ben ça s'est bien passé. Disons plutôt que ça s'est bien fini et qu'on en gardera un bon souvenir.

 

  Bivouac-Fanfan-Guy-avril-10 2083

 

           Le rendez-vous était à Mamoudzou, le samedi matin, à 7h. Ca commençait  ... Pas bien. On sortait d'une semaine fatigante (conseils de classe ...) alors se lever à 5h avec la perspective de ne pas beaucoup dormir du week-end, à nos âges, c'est pas la goutte d'enthousiasme qui fait déborder le vase ... Mais cela dit, le vase d'enthousiasme était quand même pas mal plein, alors ... Vamos. On arrive au rendez-vous avec 1/4 d'heure de retard. Normal. Un peu de stress parce que le pêcheur nous attend à 8h, à une heure de là. Mais les autres gens qu'on doit récupérer au passage sont encore plus en retard que nous. La pression qu'on avait sur les épaules glisse subrepticement sur les épaules d'autres retardataires. On répartit les affaires et les gens dans les voitures. Nous, nous récupérons une femme pas très bavarde, arrivée très en retard. On prend la route avec près d'une heure de retard. Elle se passe bien, la route, et la covoiturée s'avère être une nana super rigolote, vraiment très sympa, sortant d'une garde de nuit (elle est toubibe). Ca explique d'un coup son retard et son manque de conversation du début, son air un peu endormi. Elle est donc d'emblée excusée et déplacée vers la catégorie "fréquentable". Ben ouais, on est comme ça, nous.

 

  Bivouac-Fanfan-Guy-avril-10 2058

 

         On arrive sur l'îlot, après une traversée en bateau "normale" pour les blasés que nous sommes presque. On décharge, on maudit en silence nos petits camarades qui semblent avoir emmener des armes et des bagages en sus de ceux de circonstances, et qu'on se sent obligé d'aider. Pendant que certains nettoient le coin des dizaines de canettes et autres immondices, le reste du groupe installe les tentes. Toujours un grand moment. Et puis survient le drame : une famille mahoraise (3 ou 4 hommes, 3 ou 4 femmes et quelques enfants) débarque, s'approche de notre campement fraichement monté, commence à engueuler notre gentil pêcheur en shi-maorais puis s'adresse à nous (on est une vingtaine) en français et nous dit de dégager. Euh ... Ah ? Euh ... Ouais ? On se regarde, on dubite. Tout en nous invectivant, les hommes font des allers-et-retours pour décharger leurs affaires, tandis que femmes et enfants s'assoient par terre, impavides, au beau milieu de leurs affaires qui sont déposées par les hommes au beau milieu des nôtres ... Au bout d'un moment, on comprend que la famille s'est approprié ce coin de la plage, prétend l'entretenir en le désherbant et en le nettoyant. Le désherber, mon oeil : en 3 minutes, on avait déjà arraché les plantes rampantes qui s'accrochent, peu, au sable, sur une surface suffisante pour installer les tentes à l'ombre des arbres du bord de plage. Quant au nettoyage, on avait rempli 3 sacs poubelle avant qu'ils n'arrivent ... On se tourne vers notre gentil pêcheur qui a l'air tout dépité. Il suggère qu'on lève le camp. Les hommes de notre groupe acquiescent. Les femmes se rebellent. Les hommes de l'"autre" groupe leur répondent, en haussant la voix, que notre prétendu gentil pêcheur et eux se connaissent, qu'il le savait, qu'il n'a qu'à emmener ses mzungus à un autre endroit de la plage et qu'il n'y aurait pas eu d'histoire. Les hommes du groupe s'échauffent un peu : "d'après la loi française sur le littoral, la plage est à tout le monde, et on est en France, ici". Les hommes de l'"autre" groupe s'échauffent carrément ... Hou là là ... Finalement, on laissera la famille à son prétendu nettoyage de son prétendu bout de plage. On démontera les tentes ou on les trainera sur 200m en plein cagnard sur la plage, on rechargera sur le bateau les gros sacs et la méga-glassière d'au moins 200l pour les redébarquer 200m plus loin, et on réinstallera tout ça dans une ambiance mi-amusée mi-très-agacée.

 

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          On se baigne, les problèmes s'éloignent, vague après vague. Le week-end commence. On papote, on fait connaissance, on parle de l'eau presque trop chaude, mais c'est normal en cette saison, on se dit qu'on a intérêt à bien se protéger du soleil parce qu'il tape beaucoup ... Bla bla bla pour attendre le moment de l'apéro. Une planche de body surf est piquée à un gamin pour y déposer le plateau sur lequel sont installés sgrunchs et punchs. On fait tourner le plateau d'une pichnette pour qu'il vogue jusqu'au voisin.

 

 

                                                          Les problèmes sont loin ...

  Bivouac-Fanfan-Guy-avril-10 2079

 

 

 

 J'ai rarement vu un groupe aussi hétéroclite mais comme presque tout le monde a mis de la bonne volonté, on a vraiment passé un bon moment. Le fait de faire plusieurs "time's up" pendant la veillée (pour ceux qui ne connaîtraient pas, c'est un jeu) y a évidemment contribué. Et puis on a fait pas mal de "loup-garou" (ça aussi c'est un jeu) le lendemain. La plupart des membres du groupe sont instantanément devenus accros. Seul petit hic, il a plu le dimanche, par intermitance, presque toute la journée. Mais ... C'est de saison !

 

          Gros bisous d'un villageois !

 

Pierre et le loup !

 

Bivouac-Fanfan-Guy-avril-10 2073

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