Avec quelques semaines de retard, voilà enfin un article sur une jolie (subjectivement parlant) rando qu'on a faite pendant les vacances dernières. On était venu à bout du mont choungui, il y a 2 mois ( arrivé en haut, j'ai découvert le plus beau panorama que j'aie vu de ma vie) mais on n'avait pas vraiment fait le tour de la question : y'a un chemin de rando qui, lui, fait ... le tour du mont en 80 minutes (et un peu plus).
Enfin ... Un chemin de rando ... Au début c'est un très joli chemin, large, bien défini, bien balisé, ombragé, forestier, puis le chemin se transforme en sente, dégagée (pour bien nous faire profiter du soleil de plomb qui tape bien fort puisqu'évidemment on n'a pas réussi à partir aux aurores ...). Là, on commence à morfler un peu au niveau des cuisses, fouétées en permanence par des fougères, denses, qui semblent s'incliner sur la sente pour la protéger du-dit soleil, mais qui, du coup, forment autant de petites résistances piquantes et grattantes à notre joyeuse pénétration de cet océan vert. J'ai vraiment ressenti la même impression physique qu'en marchant dans la mer : Une résistance à mes mouvements. Les fougères m'entravaient les jambes, en plus des gratouillis désagréables qu'elles infligeaient à mes cuisses musclées ... Désolé ... Là je romance un peu ...
Bref. Ravis d'en avoir décousu avec ces espèces de mini-méduses, on voit enfin la sente sinuer vers l'ombre apaisante de la forêt. Ouais. Mais là, on se rend compte que ce sont les bestioles sauvages ou même l'eau de ruisselement qui devaient avoir entretenu la sente. Parce que dès qu'on pénètre la forêt, le chemin balisé, bien balisé au départ, disparait à nos yeux fatigués. Prenant nos courages à quatre mains, on s'est un peu enfoncé dans la forêt, en suivant ce qu'on a espéré être THE chemin (y'a de quoi baliser, non ? ... quand on ne voit plus le chemin balisé ...) Mais vous nous connaissez, nous et notre sens de l'orientation : on a effectivement débouché sur un croisement avec des panneaux nous indiquant qu'on était dans la bonne direction. On est encore en vie ...
Mais tout ça n'est qu'un résumé quasi topographique de la rando : Je n'ai en effet pas parlé de l'ambiance entre nous deux à la fin de la rando, due à la fatigue physique, aux moustiques omniprésents, aux toiles d'araignée qu'on s'est mangé par dizaines, au petit stress de nous perdre (même si ce que j'ai raconté donne l'impression qu'on a failli devoir construire une cabane dans les arbres et manger des fourmis pour survivre, dans le pire des cas, on aurait juste marché un peu plus ...) et à notre énervement mutuel à cause d'une rencontre avec une maman scolo et ses petits accrochés au ventre ; moi, je voulais la voir en entier (je crois qu'elle était réellement énorme) mais elle refusait de quitter sa cachette, un trou dans un petit tronc d'arbre mort, s'accrochant obstinément et fermement aux parois de son antre, malgré mes titillements de brindille. Mais Didier en a vite eu marre (d'autant que c'était vers la fin de la rando, on était crevés). Je voulais rester, il voulait partir. On est resté. Enfin ... à peine une minute (la notion de temps, elle aussi, est parfois subjective). Et puis on est partis. Ben ouais. Hein, mon amour ? "J'ai voulu voir la scolo et on a vu la scolo. 1 minute. T'as voulu revoir la voiture et on a revu la voiture. Comme toujours. Mais je te le dis, je suis prêt à aller plus loin !"
Et ben n'empêche. Moi, j'ai adoré cette rando. Les paysages sont jolis, sans être exceptionnels, ça a été une petite aventure à ma mesure, et on a fait des rencontres "nature" géniales. En voilà les photos sous vos yeux ébahis :
Celui-là s'est laissé approcher (il était presqu'au dessus de nos têtes, à 2 mètres de nous) et photographier, tout curieux qu'il était de la petite chienne qui gambadait autour de nous (il ne l'a pas quittée des yeux)
Ca, c'est une araignée cerf-volant. Et si vous voulez la voir de plus près ... Y'a qu'à demander ... Elles font à peu près un petit centimètre de long. Y'en a plein. Elles sont très jolies. Non ? Mais elles se voient évidemment moins bien que les énormes araignées qu'on vous a déjà montrées.
Ca c'est moi titillant ...
CA : La photo n'est pas top, mais j'aurais voulu vous y voir approcher votre objectif d'un monstre pareil ... Je crois qu'en fait on est tombé sur la mère de toutes les scolos. La reine universelle de toutes les monstruosités de ce monde ... Je précise que vous voyez un bout de ma brindille. comparez avec la photo du haut, ça vous donnera une idée de la bravoure du photographe (Didier)... Et j'ajoute que je n'ai même pas réussi à la voir en entier ! Si ça se trouve, elle fait 2 mètres de long et son bas-ventre se perd dans les entrailles de la souche ...
D'un autre côté, on dirait King-Kong sur l'Empire State building, se défendant contre les assauts aériens de l'armée américaine. Pathétique.
(si la brindille avait été vivante, elle serait morte 100 fois sous les morsures venimeuses du monstre ...)
Voilà !
Gros bisous !
Ne ratez pas les prochaines aventures de Bibi et Fricotin dans "Le Choungui III : les jolies scolonies de vacance" . Toujours plus d'aventures, toujours plus de bêbêtes
Pierre